CecorrigĂ© de philosophie porte sur le sujet suivant : « Suis-je ce que j’ai conscience d’ĂȘtre ? ». Ce corrigĂ© d’élĂšve est complet. Parmi tous les caractĂšres dĂ©finissant l'homme, la conscience apparaĂźt comme le plus essentiel, par elle il sait qu'il existe, que le monde autour de lui existe. La conscience est donc ce par quoi le Je est un autre » disait Rimbaud. Par cela, il entend que ce dont nous avons conscience Ă  propos de nous-mĂȘmes, exprimĂ© Ă  travers le « je », n'est qu'une fausse rĂ©alitĂ©, si ce n'est une illusion. Dans ce cas, suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ? La question laisse alors supposer que nous ne sommes pas toujours ce que nous avons Ledocument : "Suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ?" compte 4090 mots.Pour le tĂ©lĂ©charger en entier, envoyez-nous l’un de vos travaux scolaires grĂące Ă  notre systĂšme gratuit d’échange de ressources numĂ©riques ou achetez-le pour la somme symbolique d’un euro. Jene peux me dĂ©finir comme passant, ni comme homme, car je suis plus que cela : je suis quelqu'un qui se distingue des autres. Ajoutons que je suis encore moins passant que je ne suis homme car ĂȘtre passant est une qualitĂ© accidentelle, contingente, attribuĂ©e de l'extĂ©rieur. Je suis un passant pour celui qui me regarde, mais pas en moi-mĂȘme. Je ne suis pas " passant Sila responsabilitĂ© est un idĂ©al, une exigence au fondement de la dignitĂ© humaine, je dois finalement tout faire pour ĂȘtre l'auteur authentique de mes actes, auquel cas j'ai bel et un bien un devoir de responsabilitĂ© (et de responsabilisation) Ă  l'Ă©gard de ce dont je n'ai pas conscience et dont je dois prĂ©cisĂ©ment prendre conscience. Vay Tiền Nhanh Ggads. CorrigĂ© dissertation philosophie dont la problĂ©matique est Suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ? Extrait de la dissertation Je suis, j'existe dans un ici et un maintenant dont je m'Ă©chappe par le mouvement mĂȘme de la conscience qui est toujours dĂ©ploiement d'un horizon, intentionnalitĂ© voir Chemins de la PensĂ©e de J. Russ, Je suis ce que je pense et je pense ce que je suis. En tant qu'homme, je suis un ĂȘtre pensant. Toute conscience Ă©tant intentionnalitĂ© Husserl, rien de ce que je suis ne m'Ă©chappe. Mais, ce que je suis est une chose. La conscience que j'ai de moi-mĂȘme en est une autre. La preuve en est qu'autrui est capable de me rĂ©vĂ©ler des traits inconnus de ma personnalitĂ©. De plus, nombre de mĂ©canismes inconscients viennent troubler la connaissance que j'ai de moi-mĂȘme. ThĂšmes abordĂ©s dans la dissertation conscience, libertĂ©, inconscience, ĂȘtre Ne suis-je pas d'abord conscience d'ĂȘtre avant d'ĂȘtre l'ĂȘtre dont j'ai conscience ? Il y a donc deux questions qui sont Ă  distinguer - la question de fait comment puis-je lucidement prendre conscience de mon ĂȘtre ? - la question de droit en tant qu'ĂȘtre conscient, mon ĂȘtre est-il ce dont j'ai conscience ? La conscience vise un objet, mais si j'ai conscience que le ciel est bleu, l'est-il vraiment ? Cependant, quand ma conscience se porte sur moi-mĂȘme, l'identitĂ© de la visĂ©e et de ce qui est visĂ© semble apporter une certitude si j'ai conscience d'ĂȘtre triste, je le suis car cette tristesse coĂŻncide avec la conscience que j'en ai. Je serais donc toujours ce que j'ai conscience d'ĂȘtre. Cependant, mon expĂ©rience m'apprend que je peux me tromper sur moi-mĂȘme. Quel est donc cet ĂȘtre dont je prends conscience et qui n'est pas rĂ©ductible Ă  ma conscience ? Je reste une conscience avant d'ĂȘtre un objet, mais cette conscience n'est pas une immĂ©diatetĂ© ou une saisie directe d'elle-mĂȘme. Quand je m'interroge sur moi-mĂȘme, quelque chose de moi peut-il Ă©chapper Ă  ma conscience ?[Le moi n'existe Ă  mes yeux que parce que j'en ai conscience. Je suis donc ce que j'ai conscience d'ĂȘtre. Il est impossible de penser sans avoir conscience de penser. Ce qui est inconscient ne renvoie plus Ă  la pensĂ©e mais au corps. Avoir conscience de ce que je suis, c'est avoir conscience que j'agis.] [La conscience que j'ai de moi est limitĂ©e, fragmentaire. Je n'ai pas conscience totalement de ce que je suis.] [La conscience de soi comme tĂąche et conquĂȘte pour le sujet.] La conscience de soi est-elle le tĂ©moignage de ce que nous sommes, de sorte que la conscience serait le tout de soi-mĂȘme, nous apportant une connaissance intime et vraie de notre ĂȘtre, ou la conscience que nous avons de nous-mĂȘmes n’est-elle qu’une partie de ce que nous sommes, de sorte qu’il y aurait en nous une part d’inconnu, qui nous serait cachĂ©e et qui prendrait la forme d’un inconscient ? La conscience semble ĂȘtre limitĂ©e Ă  une certaine partie de nous-mĂȘmes, de sorte qu’elle ne nous livre pas une connaissance pleine et entiĂšre de notre ĂȘtre. Il faut donc dĂ©passer la conscience pour acquĂ©rir une vĂ©ritable connaissance de suis ce que je pense et je pense ce que je suis. En tant qu'homme, je suis un ĂȘtre pensant. Toute conscience Ă©tant intentionnalitĂ© Husserl, rien de ce que je suis ne m'Ă©chappe. Mais, ce que je suis est une chose. La conscience que j'ai de moi-mĂȘme en est une autre. La preuve en est qu'autrui est capable de me rĂ©vĂȘler des traits inconnus de ma personnalitĂ©. De plus, nombre de mĂ©canismes inconscients viennent troubler la connaissance que j'ai de moi-mĂȘme. Tout dĂ©pend alors du niveau auquel je prends conscience. Simple rapport immĂ©diat Ă  ce que je sens ou pense aumoment mĂȘme, la conscience ressemble Ă  un contact intĂ©rieur. Si je suis triste, je le sais, mais ce n'est pas encoreune connaissance je ne sais pas ce qu'est la tristesse. Je sais que je suis sans savoir ce que je suis. Laconscience que j'ai de moi se confond avec le sentiment de ma propre existence, plutĂŽt qu'avec une connaissancede mon ĂȘtre. Cette derniĂšre suppose un approfondissement, une Ă©chelle de comparaison, qui paraissent impossiblesici il faudrait que je confronte diffĂ©rents points de vue sur moi-mĂȘme alors que je suis le seul Ă  pouvoir les occuper! Changer de point de vue sur soi serait se changer, n'ĂȘtre plus le mĂȘme. Il semble bien que la conscience rĂ©flĂ©chiede soi se confonde avec le travail sur soi, et se connaĂźtre soi-mĂȘme, c'est ne plus ĂȘtre le mĂȘme. PrĂ©cisĂ©ment, laconscience que j'ai de moi-mĂȘme paraĂźt toujours en devenir. Soit l'exemple de Sartre j'ai conscience d'ĂȘtre laid ;cette conscience se dĂ©veloppe en diverses attitudes que je prends, et ce ne sera plus de la mĂȘme laideur qu'ils'agira. Cet ĂȘtre dont j'ai conscience est l'histoire mĂȘme de la conscience que j'ai de moi. On peut se demander si je peux passer de j'ai conscience d'ĂȘtre laid » Ă  je suis laid » ? Je ne suis pas laidcomme s'il s'agissait d'attribuer une qualitĂ© distinctive Ă  une chose. Cette laideur est insĂ©parable de la conscienceque j'en prends, et cependant cette conscience n'est pas enfermĂ©e en elle-mĂȘme, elle vise Ă  se dĂ©passer versautre chose l'ĂȘtre que je suis est l'ĂȘtre vers lequel ma conscience se tend comme vers l'unitĂ© ou l'horizon de toutesses dĂ©marches. Seule la mort me transforme en ĂȘtre dĂ©finitif, mais alors il n'y a plus de conscience qui le saisit sousson regard intĂ©rieur. Analyse Quels sont les rapports avec la vĂ©ritĂ© ou avec une authenticitĂ© dans les rapports avec la conscience de soi ? MonidĂ©e de ce que je suis est-elle une vĂ©ritĂ© par la mĂ©diation de la conscience ? La conscience peut-elle ĂȘtre garantede cette vĂ©ritĂ© de ce que je suis ? Par l'hypothĂšse de l'inconscient, j'ai conscience que je ne suis pas seulement ceque je suis conscient d'ĂȘtre. En d'autres termes, je sais que je suis au-delĂ  du contenu de ma conscience, maissans pouvoir ĂȘtre conscient de ce que je suis prĂ©cisĂ©ment. L'inconscient, ce manque de la conscience, nedĂ©montre-t-il pas qu'il ne peut y avoir aucune certitude sur ce que je suis dans ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ? Quese passe-t-il quand je n'ai pas conscience d'ĂȘtre ? C'est le cas le plus frĂ©quent, mĂȘme si nous avons tendance Ă l'oublier quand nous rĂ©flĂ©chissons sur la conscience, car prĂ©cisĂ©ment Ă  ce moment nous avons conscience de nous-mĂȘmes. Mais que suis-je quand je n'ai pas conscience de moi-mĂȘme, quand toute ma conscience est liĂ©e Ă  un objetextĂ©rieur ? Ne suis-je rien ? Ce problĂšme mĂšne Ă  un autre il nous rĂ©vĂšle la discontinuitĂ© de la conscience. Maconscience, y compris ma conscience rĂ©flexive, ne forme pas une chose fixe, pas mĂȘme un dĂ©veloppement continuet sans rupture. DĂšs lors, en quel sens prendre le prĂ©sent dans " je suis ce que j'ai conscience d'ĂȘtre " ? S'agit- il deprĂ©sent immuable ? De prĂ©sent immĂ©diat ? Mais en ce dernier cas c'est-Ă -dire si " je suis " ne vaut qu'au momentoĂč on le prononce, que signifie encore le " je " ? Celui-ci n'est- il pas, prĂ©cisĂ©ment, ce qui est censĂ© unifier lesdiffĂ©rents Ă©tats de la personne rĂ©partis dans le temps ? On sait ce que la rĂ©flexion sur soi-mĂȘme peut comporter de complaisance. Freud prĂ©sente le narcissisme*, ou amourde soi-mĂȘme, comme une pulsion premiĂšre de l'ĂȘtre humain qui prend appui sur les images idĂ©ales qu'il se donne desa personne. À l'inverse, un excĂšs de regard critique peut cacher une tentative de justifier un sentiment originel deculpabilitĂ©. Comment savoir si la conscience que j'ai de moi-mĂȘme est pleine et entiĂšre, ou si elle n'est que l'effet demĂ©canismes plus profonds, forces ou pulsions ? Le sujet incite donc Ă  distinguer ce qui, en moi, peut ĂȘtre placĂ© sousle regard de ma conscience, de ce qui dĂ©joue cette connaissance apparente que j'ai de moi-mĂȘme. Les thĂšmes del'inconscient ou de la mauvaise foi apparaissent ici. Cependant, cette premiĂšre analyse conduirait Ă  se demander s'ily a quelque chose en moi qui Ă©chappe Ă  ma conscience. Il faudrait approfondir l'analyse pour poser la question dustatut mĂȘme de la conscience en tant que je suis conscient de moi-mĂȘme, qu'est-ce donc que je suis pourreprendre la formulation de Descartes ? Si mon ĂȘtre, c'est ce dont j'ai conscience, ne va-t-il pas ĂȘtre assimilĂ© Ă une chose ou un objet de conscience ? Ne suis-je pas d'abord conscience d'ĂȘtre avant d'ĂȘtre l'ĂȘtre dont j'aiconscience ?Il y a donc deux questions qui sont Ă  distinguer- la question de fait comment puis-je lucidement prendre conscience de mon ĂȘtre ?- la question de droit en tant qu'ĂȘtre conscient, mon ĂȘtre est-il ce dont j'ai conscience ? RĂ©daction plan dĂ©taillĂ© La conscience vise un objet, mais si j'ai conscience que le ciel est bleu, l'est-il vraiment ? Cependant, quand maconscience se porte sur moi-mĂȘme, l'identitĂ© de la visĂ©e et de ce qui est visĂ© semble apporter une certitude si j'ai. » Exemples d’intro possible et plan dĂ©taillĂ© Intro 1 En logique, dans un jugement d’attribution entre deux termes, le verbe ĂȘtre » comme copule Ă©tablit un rapport de comprĂ©hension ou d’inclusion entre ces 2 termes. Cela signifie que le 1er terme est compris, englobĂ© dans le second ou mĂȘme Ă©gal au second comme par exemple dans je suis un ĂȘtre humain », je suis moi ». En ce sens, on pourrait aussi dire que je suis ce dont j’ai conscience, la conscience Ă©tant ce qui me permet de parvenir Ă  me sentir, Ă  me dire et me reprĂ©senter comme un Je. Mais ĂȘtre a aussi un sens existentiel. Dans ce sens, une chose est ; si elle a une rĂ©alitĂ© effective, si elle existe de fait. Or on peut penser que si j’ai conscience de ce que je suis, je ne suis pas nĂ©cessairement toujours ou encore de fait ce que je pense ĂȘtre, ce que je sais ĂȘtre. Il peut y avoir un Ă©cart entre ce que je suis pour moi et ce que je suis de fait. Aussi on peut se demander si je suis ce que j’ai conscience d’ĂȘtre. C’est donc du problĂšme de l’identification du moi et de la rĂ©alisation de soi dont nous allons traiter. Nous nous demanderons donc si le Je n’est pas ce que j’ai conscience d’ĂȘtre ; si j’existe de fait tel que je suis pour moi et si on peut rĂ©ellement rĂ©duire le moi Ă  ce dont j’ai conscience de moi. Intro 2 Le je dĂ©signe d’abord le sujet en tant qu’il prend conscience de lui-mĂȘme et qu’il a un sentiment d’unitĂ© et d’unicitĂ©. Se penser Je, Ă  la premiĂšre personne, c’est se savoir ĂȘtre soi et pas un autre, se savoir demeurer soi sous les diffĂ©rents Ă©tats de conscience. En ce sens, il semble que le je soit intimement liĂ© Ă  la conscience et soit rĂ©ductible Ă  celle-ci. Mais le je dĂ©signe aussi le moi empirique, c’est-Ă -dire tout ce que je suis de fait, mes caractĂ©ristiques physiques, organiques et psychiques. Si je me vois extĂ©rieurement, je ne me vois pas nĂ©cessairement intĂ©rieurement dans mon ensemble, dans tout ce qui me constitue. Dans ce cas, il se pourrait que ce que je suis excĂšde ce que j’ai conscience d’ĂȘtre. Cela expliquerait que je puisse m’étonner moi-mĂȘme, me surprendre Ă  faire quelque chose que je ne me croyais pas capable de faire ou que je puisse ne pas me comprendre et me chercher. Aussi on peut se demander si je ne suis que ce que j’ai conscience d’ĂȘtre. C’est donc du problĂšme de l’identification du moi, de ses limites, de nos possibilitĂ©s de le saisir dans son intĂ©gralitĂ© et de l’incarner dont nous allons traiter. Nous nous demanderons donc si ce n’est pas parce que je suis conscient que je possĂšde le je dans ma propre reprĂ©sentation, si pour autant ma conscience embrasse tout ce que je suis et si enfin j’existe tel que je suis pour moi. Plan I. je suis parce que je suis conscient et ce que je suis, c’est ce dont j’ai conscience 1. C’est parce que nous sommes dotĂ© de la conscience rĂ©flĂ©chie qu’en mĂȘme temps qu’on perçoit qu’on perçoit qu’on s’entraperçoit et prend conscience que l’on est. Je pense donc je suis » Descartes 2. prendre conscience de soi, ce n’est pas s’arrĂȘter Ă  ce dont on a une conscience immĂ©diate, c’est porter un jugement et par lĂ  se connaĂźtre, s’identifier. Je vais me dĂ©finir par ce dont j’ai conscience de moi-mĂȘme mon corps, mon caractĂšre, mes dĂ©sirs, etc
 3. ce dont je n’ai pas conscience ne peut ĂȘtre dans la dĂ©finition de ce que je suis pour moi. Tr mais la conscience ne peut-elle pas ĂȘtre lacunaire et dans ce cas, ce que je suis en soi ne peut-il pas excĂ©der ce que je suis pour moi ? II. je ne suis pas en soi que ce que je suis pour moi. 1. je ne sais de moi que ce dont je veux bien prendre conscience mauvaise foi, divertissement,
 2. je ne sais pas tout de moi, conscience superficielle de moi-mĂȘme Nietzsche ou Spinoza Ce dont j’ai conscience, c’est ce que je veux, dĂ©sire et fais mais non les causes qui expliquent ce que je veux, dĂ©sire et fais. 3. je ne peux prendre conscience de ce qui Ă©chappe radicalement Ă  la conscience hypothĂšse de l’inconscient de Freud le moi Ă©tant le centre du champs conscientiel ne se confond pas avec la totalitĂ© de la psyché  il y a donc lieu de distinguer entre le moi et le soi, le moi n’étant que le sujet de la conscience, alors que le soi est le sujet de la totalitĂ© de la psychĂ©, y compris l’inconscient » selon Jung pour qui le moi n’est qu’ une Ăźle dans les flots ». TR je ne suis pas que ce que j’ai conscience d’ĂȘtre mais cette conscience peut ĂȘtre plus grande mĂȘme si bornĂ©e. Mais mĂȘme si je sais davantage qui je suis, suis-je au sens d’exister pour autant ce que j’ai conscience d’ĂȘtre ? III. il n’y a pas nĂ©cessairement Ă©galitĂ© entre ce qu’est mon existence et ce que je sais ĂȘtre 1. la vie en sociĂ©tĂ© peut exiger que je ne sois au dehors tel que je me sais ĂȘtre au-dedans. 2. avoir conscience d’ĂȘtre ceci ou cela, ce n’est plus l’ĂȘtre tout Ă  fait ĂȘtre conscient d’ĂȘtre dans l’effort, c’est se regarder faire, distance critique, peut-ĂȘtre rire de soi, donc ne plus ĂȘtre tout Ă  son effort, ni cet effort. Cela altĂšre ce que l’on est, fait qu’on ne colle plus Ă  soi, on est Ă  distance, plus lĂ , dĂ©jĂ  ailleurs. 3. comme on est conscient, on change, on devient, donc on ne peut se rĂ©duire Ă  ce qu’on est lĂ . On nie ce qui est, on est un projet. Comme l’homme est conscient, il est le seul ĂȘtre chez qui l’existence prĂ©cĂšde l’ essence », comme le dit Sartre. C’est au fur et Ă  mesure que je me dĂ©finis, que je deviens moi. Donc je ne suis jamais ce que j’ai conscience d’ĂȘtre, je deviens moi au fur et Ă  mesure que je prends conscience de moi. et cela demeure vrai mĂȘme si on remet en question Freud en soutenant comme Alain que le moi se rĂ©duit Ă  ce dont on a ou peut avoir conscience, puisque il n’y a pas d’autre moi en moi Ă  part moi. Descartes considĂ©rait la conscience comme une chose certaine et indubitable » MĂ©ditations mĂ©taphysiques, en lui confĂ©rant un rĂŽle primordial dans la dĂ©finition du je ». Mais on peut s’interroger sur la place rĂ©elle de la conscience. Ai-je une conscience ou suis-je une conscience ? Pour rĂ©pondre Ă  cette question, il faudrait tout d’abord expliquer la diffĂ©rence entre le verbe ĂȘtre » et le verbe avoir ». Il est clair que avoir » interroge sur une propriĂ©tĂ©, une caractĂ©ristique. Il est donc le lien entre le sujet et l’objet. Par contre, le verbe ĂȘtre » interroge directement sur le sujet, sur son essence, sa dĂ©finition. Mais pour dĂ©finir ce sujet, il est possible de donner la liste parfois infinie de ses caractĂ©ristiques. Ainsi, la diffĂ©rence entre ĂȘtre » et avoir » est parfois infime, notamment pour une chose aux caractĂ©ristiques si nombreuses que je ». D’autre part, que veut dire le mot conscience » du problĂšme ? Conscience » ne signifie pas conscience de soi » ni bonne ou mauvaise conscience », mais doit ĂȘtre compris dans son sens le plus vaste possible, c’est Ă  dire ensemble des pensĂ©es ». Ainsi, pour Ă©viter toute ambiguĂŻtĂ© linguistique, on peut reformuler la question Ai-je une conscience ou suis-je une conscience ? » par Est-ce que la conscience est une de mes propriĂ©tĂ©s ou est-elle l’ensemble de mes propriĂ©tĂ©s, c’est Ă  dire ce que je suis ? auquel cas l’essence de ma conscience serait l’essence du je » » Descartes, en utilisant son cogito », affirme que je suis une chose qui pense, c’est Ă  dire que je suis une conscience. C’est ce que nous verrons dans une premiĂšre partie, en prĂ©cisant les limites Ă©videntes de cette thĂ©orie. Puis nous analyserons le point de vue de philosophes plus contemporains, tels Kant ou Freud, qui apporteront des nuances, voire des corrections rĂ©volutionnaires, Ă  la thĂšse de Descartes. Dans une troisiĂšme partie, nous verrons quel point de vue on pourrait adopter aujourd’hui, un siĂšcle aprĂšs la dĂ©couverte de l’inconscient. I. Je suis une conscience Dans Le Discours de la mĂ©thode, Descartes s’interroge sur le fait que nos sens peuvent nous induire en erreur. En effet, nous sommes parfois victimes d’illusions d’optique, de problĂšmes de vision qui nous donnent une idĂ©e fausse du monde qui nous entoure. Si certaines choses que nous voyons n’existent pas, qu’est ce qui est rĂ©ellement vrai, absolument certain ? Pour rĂ©pondre Ă  cette question, Descartes va utilise AccĂ©dez Ă  la suite de ce contenu AccĂšdez aux contenus premium de 20aubac gratuitement en proposant votre propre corrigĂ©, ou en obtenant un accĂšs payant. Je me prĂ©sente comme contre la violence, pourtant, poussĂ© par la jalousie, j’ai violemment frappĂ© un homme hier soir. Nous avons donc l’occasion au cours de notre vie, de ne pas correspondre Ă  l’image ou encore Ă  la conscience que nous avons de nous mĂȘme. Il est donc lĂ©gitime de se demander si je suis rĂ©ellement ce que j’ai conscience d’ĂȘtre. La conscience est la connaissance plus ou moins claire de notre existence, essence, du monde qui nous entoure. C’est un tĂ©moin, la facultĂ© qu’a l’homme de connaĂźtre immĂ©diatement ses Ă©tats, ses actes intĂ©rieurs. Pour beaucoup, cette question met en jeu un prĂ©jugĂ©. En effet, si l’on n’y rĂ©flĂ©chit pas, la rĂ©ponse spontanĂ©e sera de dire qu’évidemment nous sommes ce que nous avons conscience d’ĂȘtre. Chacun de nous se connaĂźt, on ne peut pas en douter. Le problĂšme est de savoir si la conscience que nous avons de nous est une vĂ©ritable connaissance de nous mĂȘme. Mais, si la conscience de soi peut ĂȘtre Ă©vidente, le passage Ă  la connaissance de soi est-il possible ? La connaissance de soi ne demande-t-elle pas un apprentissage, des aides ? Nous verrons donc dans un premier temps qu’il est possible d’avoir une conscience de soi sans connaissance de soi. Mais, nous aboutirons dans un second temps, comment travailler Ă  la connaissance de soi. I. Il est possible d’avoir une conscience de soi sans connaissance de soi Ne pouvons-nous pas prouver que nous avons conscience de nous mĂȘme ? La conscience de soi ne commence-t-elle pas par la conscience d’exister ? Et, que pouvons-nous penser de la connaissance de soi ? a Des acquis remis en doute Pour bon nombre d’entre nous, la question pourrait sembler superflue je m’appelle X, je mesure 1m70, je suis brun aux yeux marron, de nationalitĂ© française
 Comment puis-je supposer que ce qui compose mon identitĂ© et ce en quoi je crois, que je tiens pour vrai, soit faux. Descartes montrera vite que l’on peut douter de cet acquis qui semble pouvoir nous dĂ©finir. En effet, ces caractĂ©ristiques relĂšvent de l’ouĂŻ dire, de la vue, autrement dit de notre sensibilitĂ© or, les sens sont porteur d’illusions et peuvent me tromper. Je ne peux donc pas m’autoriser Ă  prĂ©tendre que je suis ce que j’ai conscience d’ĂȘtre sous prĂ©texte que mes sens me le disent. Descartes l’a bien dĂ©montrĂ©, en soumettant toutes ses opinions Ă  l’épreuve du doute radical, lorsqu’il voulait dĂ©terminer ce qui pouvait ĂȘtre tenu pour vrai. Il y a une conscience qui est la plus certaine des connaissances la conscience d’exister. Elle est indubitable, et en plus de savoir que l’on existe et d’en avoir conscience et connaissance de ce qui nous dĂ©finit une chose pensante. Pourquoi est-ce une certitude ? Car la pensĂ©e est indubitable aussi, je ne peux pas douter de ma pensĂ©e car le doute est une pensĂ©e. b La conscience de soi passe-t-elle par la connaissance de soi ? Il a donc Ă©tĂ© facile de s’apercevoir de ce que j’étais, et d’en avoir conscience, je suis une chose pensante. Il est maintenant plus difficile d’avoir connaissance de soi. J’ai conscience de ce qui me caractĂ©rise au niveau collectif, de ce qui me rend Ă©gale Ă  tout ĂȘtre humain la pensĂ©e, mais puis-je savoir ce qui me caractĂ©rise au niveau individuel. La chose pensante que je suis se dĂ©tache du groupe parce qu’elle Ă  une personnalitĂ© elle se traduit par des actes, des jugements
 C’est Ă  ce niveau que se pose la question de savoir si nous sommes rĂ©ellement ce que nous avons conscience d’ĂȘtre. Je peux prĂ©tendre ĂȘtre facile Ă  vivre au quotidien, ĂȘtre ouverte aux autres, jalouse
 mais est-ce vraiment ce que je suis ? Comment puis-je m’assurer que ce que je pense de moi s’accorde avec la rĂ©alitĂ© ? Pour atteindre cette connaissance de soi, des obstacles sont Ă  surmonter. Il faut tout d’abord que j’analyse mes actes, opinions, pensĂ©es pour tenter de savoir si ce que je fais en pratique, s’accorde avec ce que je pense moi. Ceci nĂ©cessite une vĂ©ritable introspection, c’est l’analyse de soi par soi. Or, cette dĂ©marche ne garantit pas des rĂ©ponses objectives je suis Ă  la fois sujet et objet de la discussion, observateur et observĂ©. Je suis donc vouĂ©e aux erreurs car partiale et intĂ©ressĂ©e par les rĂ©ponses que je dois dĂ©gager de cette analyse. Mon observation sera trop subjective pour affirmer que la connaissance que j’ai de moi coĂŻncide avec la rĂ©alitĂ© car comme le dit Auguste Comte, on ne peut pas en mĂȘme temps regarder par la fenĂȘtre et se voir passer dans la rue ». Une autre difficultĂ© s’ajoute, la conscience peut nous tromper car la pensĂ©e peut ĂȘtre source d’illusions je prends conscience de ce que je dĂ©sire tenir pour vrai. De plus, l’existence de l’inconscience bloque une partie de la recherche de la connaissance de soi. Ce qui est indiffĂ©rent au regard de ma conscience est refoulĂ© dans l’inconscience. Il y a donc une multitude de perceptions de nous mĂȘme qui ne se transforment pas en aperceptions des Ă©lĂ©ments constitutifs de nous mĂȘme sont donc comme oubliĂ©s, et je n’en ai pas conscience. Je peux donc avoir conscience, et sans erreur, de ce que je suis rĂ©ellement en tant qu’homme, une chose pensante. Toutefois, il est plus difficile de prouver que ce qui me caractĂ©rise en tant que personne, au sens individuel correspond avec la conscience que j’en ai. Je prends donc partiellement conscience de ce que je suis. Comment puis-je m’aider Ă  parvenir Ă  la connaissance de moi malgrĂ© les obstacles ? II. Nous pouvons ĂȘtre ce que nous avons conscience d'ĂȘtre, par autrui et par l'introspection La connaissance de soi n’est pas innĂ©e, elle s’acquiert. Il faut donc prendre conscience de la mĂ©connaissance de soi pour commencer Ă  acquĂ©rir une connaissance de soi moins partielle. Mais, cela n’est pas suffisant, d’autres moyens me permettent d’y parvenir. a L’aide d’autrui Autrui est le mĂ©diateur indispensable entre moi et moi-mĂȘme » disait Sartre. En effet, j’ai besoin des autres et de leurs jugements pour me percevoir d’un autre point de vue, celui-ci Ă©tant cette fois-ci extĂ©rieure Ă  moi-mĂȘme, donc peut-ĂȘtre plus objectif. Je suis cette fois-ci seulement l’objet, l’observĂ©. Autrui peut donc m’éviter les mĂ©prises, les erreurs, les illusions sur moi-mĂȘme. Par exemple, lorsqu’un ami vous fait une remarque ou une critique sur vous, il vous arrive de vous vexer. Pourquoi ? SĂ»rement parce que vous ne vous Ă©tiez pas rendu compte de ce qu’il a soulignĂ©, vous vous en Ă©tiez fait une autre idĂ©e. Autrui est un tĂ©moin de soi-mĂȘme mais, tout comme je ne me suffis pas Ă  moi-mĂȘme pour me reconnaĂźtre, autrui n’est pas non plus suffisant. Il est donc nĂ©cessaire de mettre en parallĂšle les deux points de vue, le mien le jugement interne et celui des autres le jugement externe. Cette addition nous permet une meilleure approche de soi-mĂȘme. b L’introspection Le retour sur ses actes, permet aussi une meilleure connaissance de soi. La conscience que j’ai de moi sera plus fidĂšle Ă  la rĂ©alitĂ© si j’examine mes actes, ce que j’éprouve avec le recul, c’est-Ă -dire, Ă©lever la conscience spontanĂ©e Ă  la conscience rĂ©flĂ©chie. Il faut doubler tout acte de pensĂ©e de la pensĂ©e de cet acte, car la conscience rĂ©flĂ©chie naĂźt d’un dĂ©calage. Je dois donc faire une analyse de mes actes, de mes opinions avec le recul par rapport Ă  ceux-ci. Mais, le moment propice pour une meilleure connaissance de soi possible, n’est-il pas la fin de notre vie ? Le niveau de conscience va aussi avec le temps et l’ñge, il n’est pas Ă©vident de dĂ©finir l’identitĂ© de quelqu’un qui change au cours du temps. On se connaĂźt Ă  travers ses actes, ses pensĂ©es, or on se connaĂźt dans les situations prĂ©sentes, vĂ©cues, mais on ne peut pas prĂ©voir avec certitude ses actes futurs, ses sentiments Ă  venir. Tout comme on ne sait pas ce que nous apprendrons de nos futures rencontres. En ce sens, plus nous sommes vieux, moins de choses Ă  dĂ©couvrir nous attendent, il y a donc moins de choses imprĂ©vues Ă  un certain stade de la vie qui peuvent fausser la connaissance de soi. En effet, tous mes agissements, jugements, rencontres sont derriĂšre moi. Je peux donc en faire ma synthĂšse et voir toutes les facettes qui me composent grĂące Ă  mon vĂ©cu. Le moi, c’est-Ă -dire l’addition de tous les je qui me composent et qui sont apparus au cours de ma vie il y a diffĂ©rent je car j’évolue, je suis diffĂ©rente selon les jours, les annĂ©es, les humeurs sont entre mes mains pour juger de ma connaissance de moi. L’approche de moi-mĂȘme se rapprochera mieux de la rĂ©alitĂ© La connaissance de soi est donc un apprentissage long et difficile qui demande des efforts. La confrontation avec autrui, la conscience rĂ©flĂ©chie et la vieillesse sont autant de facteurs qui nous permettent de tenter de faire correspondre moi et la conscience que j’en ai sans pour autant parvenir Ă  la rĂ©alitĂ©. Conclusion La conscience de soi est possible, s’il s’agit de se connaĂźtre en tant qu’ĂȘtre humain. Jai conscience d’ĂȘtre, d’exister, d’un moi, et je ne me trompe pas. Mais, cette conscience ne permet pas une connaissance de soi, ces deux notions Ă©tant diffĂ©rentes et en ce sens, je ne sais pas ce que j’ai conscience d’ĂȘtre. Toutefois, si je me rends compte de cette mĂ©connaissance de soi, j’évolue dĂ©jĂ  en direction d’une meilleure connaissance de soi. La conscience vĂ©ritable de soi peut toutefois ĂȘtre favorisĂ©e par les relations avec autrui, avec l’ñge
 mais la connaissance n’est pas certaine.

suis je ce que j ai conscience d ĂȘtre corrigĂ©