LesRenoir : tel pĂšre, tel fils. Au musĂ©e dâOrsay, lâexposition « Renoir pĂšre et fils â Peinture et cinĂ©ma », du 6 novembre 2018 au 27 janvier 2019, nous prĂ©sente, en huit sections, lâinfluence quâa eu le peintre Auguste Renoir sur son fils le cinĂ©aste. Lui-mĂȘme ne dĂ©clarait-il pas : « Jâai passĂ© ma vie Ă tenter de
Le9 janvier 2019, Isabelle Manca, journaliste Ă LâĆil, Ă©tait lâinvitĂ©e de « La Grande Galerie » dâArt News pour parler des liens qui unissent les Ćuvres du pĂšre et du fils. Elle revient notamment sur le film de Jean Renoir Une partie campagne, rĂ©alisĂ© en plein air et peuplĂ© de citations Ă la peinture de son pĂšre. Reportage Ă revoir ici dans son intĂ©gralitĂ© :
LePĂšre Ătait Peintre Le Fils CinĂ©aste Solution. RĂ©ponses mises Ă jour et vĂ©rifiĂ©es pour le niveau CodyCross Saisons Groupe 71. Solution. Le pĂšre Ă©tait peintre le fils cinĂ©aste Solution . R E N O I R. SiĂšcle Qui A Vu La Naissance De L'imprimerie. Petit Renard Du Sahara . CodyCross Saisons Groupe 71 . Toutes les rĂ©ponses Ă CodyCross Saisons. DĂ©finition Solution; C'est Un
LeBateau-phare sâorganise autour de deux duels psychologiques, lâun entre un pĂšre et son fils, lâautre entre le pĂšre, capitaine dâun bateau-phare, et un gangster en cavale. Selon la rĂšgle des tournages confinĂ©s, lâhistoire du film a contaminĂ© son tournage, avec des affrontements dâego entre Klaus Maria Brandauer (dont la ressemblance physique avec Skolimowski nâest
LePĂšre Ătait Peintre Le Fils CinĂ©aste; Peintre Et CinĂ©aste; Il Fut Dirige Par Jean Moulinil Fut Dirige Par Jean Moulin En 3 Lettres; Pour Jean Paul AprĂšs Jean Et Paul; Peintre Et Sculpteur Francais Jean; Chez Eux, Antoine Fut Architecte, Jean Graveur Et Pierre Peintre; Peintre Suisse Jean Joseph; Peintre Avant Gardiste PrĂ©nommĂ© Jean
Vay Tiá»n TráșŁ GĂłp 24 ThĂĄng. La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 6 lettres et commence par la lettre R CodyCross Solution â
pour LE PĂRE ĂTAIT PEINTRE LE FILS CINĂASTE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "LE PĂRE ĂTAIT PEINTRE LE FILS CINĂASTE" CodyCross Saisons Groupe 71 Grille 3 5 1 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Saisons Solution 71 Groupe 3 Similaires
Codycross est un jeu mobile dont l'objectif est de trouver tous les mots d'une grille. Pour cela, vous ne disposez que des dĂ©finitions de chaque mot. Certaines lettres peuvent parfois ĂȘtre prĂ©sentes pour le mot Ă deviner. Sur Astuces-Jeux, nous vous proposons de dĂ©couvrir la solution complĂšte de Codycross. Voici le mot Ă trouver pour la dĂ©finition "Le pĂšre Ă©tait peintre, le fils cinĂ©aste" groupe 71 â grille n°3 renoir Une fois ce nouveau mot devinĂ©, vous pouvez retrouver la solution des autres mots se trouvant dans la mĂȘme grille en cliquant ici. Sinon, vous pouvez vous rendre sur la page sommaire de Codycross pour retrouver la solution complĂšte du jeu. đ
"400 tableaux ont Ă©tĂ© volĂ©s Ă mon grand-pĂšre, raconte Anne Sinclair. [...] Une soixantaine d'oeuvres n'ont jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©es." H. BOUTET POUR L'EXPRESS Il fait trop chaud pour la sĂ©ance photo. Anne Sinclair prĂ©fĂšre attendre un peu - "Ăa ne vous ennuie pas?" Sa maquilleuse va arriver, "juste pour une ou deux retouches..." Elle est belle pourtant, malgrĂ© la chaleur, malgrĂ© une longue journĂ©e, cette femme de plus de 60 ans, choyĂ©e puis rudoyĂ©e par la vie, et qui vous accueille dans les salons du Pavillon de la Reine, un hĂŽtel parisien avec jardin oĂč elle donne souvent rendez-vous. Dans quelques jours, Anne Sinclair sera Ă LiĂšge, en Belgique, pour inaugurer au musĂ©e de La Boverie une exposition consacrĂ©e Ă Paul Rosenberg. Il fut l'un des plus grands marchands d'art français de l'entre-deux- guerres, ami intime d'Henri Matisse et de Pablo Picasso - qu'il appelait "Pic" -, spoliĂ© par les nazis, rĂ©fugiĂ© aux Etats-Unis pour fuir les persĂ©cutions antijuives. Paul Rosenberg Ă©tait le grand-pĂšre d'Anne Sinclair. Elle lui a consacrĂ© un livre, 21, rue La BoĂ©tie Grasset, qui a donnĂ© son nom Ă l'exposition. Le projet, portĂ© par la sociĂ©tĂ© belge spĂ©cialisĂ©e dans la conception d'Ă©vĂ©nements artistiques Tempora, a demandĂ© presque trois ans de travail. Un jour, Elie Barnavi, historien, "un vieux copain", ancien ambassadeur d'IsraĂ«l en France, Ă©voque cette idĂ©e d'une exposition avec Anne Sinclair. "Je lui ai rĂ©pondu 'Vous ĂȘtes malades! C'est infaisable.' Et puis c'est arrivĂ©, un hommage magnifique." Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Pour la premiĂšre fois, dit-elle, une exposition Ă©voque Ă la fois l'art et l'Histoire "Mon grand-pĂšre a Ă©tĂ© au carrefour des deux, d'une part comme marchand, au contact des peintres les plus modernes entre 1910 et 1940, d'autre part comme tĂ©moin de ce que le XXe siĂšcle a connu de plus tragique, la Shoah. TrĂšs vite aprĂšs leur arrivĂ©e Ă Paris, en 1940, les nazis dĂ©barquent rue La BoĂ©tie pour arrĂȘter toute ma famille..." Depuis 1937, Paul Rosenberg a son nom sur leur liste noire il lutte contre le gouvernement allemand, qui vend aux enchĂšres les oeuvres des artistes jugĂ©s "dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s". "Pas un sou au Reich!" dĂ©fend-il; son propos devient le mot d'ordre d'un petit groupe qui prĂ©fĂšre renoncer Ă des chefs-d'oeuvre que les acquĂ©rir dans ces conditions. Sur la piste des oeuvres volĂ©esSoixante-seize ans plus tard, Anne Sinclair, jouant avec les perles d'un long sautoir couleur turquoise, Ă©voque l'exil Ă Floirac, prĂšs de Bordeaux, l'urgence du dĂ©part, les tableaux abandonnĂ©s rue La BoĂ©tie, ceux que Paul emporte avec lui et ceux qu'il dĂ©pose dans un coffre-fort de la Banque nationale pour le commerce et l'industrie de Libourne. "Le coffre a Ă©tĂ© fracturĂ©, la galerie vidĂ©e... Tout ce qui Ă©tait restĂ© en France a Ă©tĂ© pillĂ©, Ă la fois par les nazis et par les Français, qui ont prĂȘtĂ© la main. L'ironie macabre de l'Histoire, souligne-t-elle, c'est que le 21, rue La BoĂ©tie devient le siĂšge de l'Institut d'Ă©tude des questions juives, un organe de propagande antisĂ©mite qui dĂ©pend directement de la Gestapo..." LIRE AUSSI >> Les tableaux orphelins spoliĂ©s par les nazis L'exposition de LiĂšge raconte tout cela la vindicte du Reich contre "l'art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©", le pillage de la culture europĂ©enne, la rationalisation du systĂšme. "Pour la premiĂšre fois, insiste Anne Sinclair, on peut suivre le parcours d'une oeuvre volĂ©e, puis cachĂ©e, puis revendue sous le manteau, parfois acquise en toute bonne foi par des gens qui n'avaient pas conscience d'acheter un bien expropriĂ©; c'est comme ça qu'un musĂ©e norvĂ©gien s'est retrouvĂ© en possession d'une toile de Matisse [Robe bleue dans un fauteuil ocre] acquise de maniĂšre parfaitement lĂ©gale, mais qui se trouve avoir Ă©tĂ© volĂ©e Ă mon grand-pĂšre, et qu'il a fallu restituer." A la fin de la guerre, Alexandre Rosenberg, le fils de Paul, qui conduit un char dans la 2e DB du gĂ©nĂ©ral Leclerc, intercepte l'un des derniers trains en partance pour l'Allemagne. A bord, au milieu de 148 caisses de chefs-d'oeuvre, des toiles qui appartiennent Ă son pĂšre... Le cinĂ©aste amĂ©ricain John Frankenheimer en a fait un film, Le Train, avec Burt Lancaster - "un navet intĂ©gral!" s'amuse Anne Sinclair. Un extrait est projetĂ© au cours de l'exposition, entre les peintures, les photos, les lettres, aussi, notamment les courriers d'un homme acharnĂ© Ă retrouver ce qui lui a Ă©tĂ© dĂ©robĂ© et qui s'adresse aux artistes pour leur demander de confirmer l'achat de telle ou telle toile. "400 tableaux ont Ă©tĂ© volĂ©s Ă mon grand-pĂšre, rĂ©sume Anne Sinclair. Lui-mĂȘme en a rĂ©cupĂ©rĂ© beaucoup, mais il en reste une soixantaine qui n'ont jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©s." Certains rĂ©apparaissent au hasard de l'actualitĂ© en 2011, la police allemande dĂ©couvre des centaines de toiles acquises pendant la guerre au domicile de Cornelius Gurlitt, fils d'un marchand d'art de l'Allemagne nazie. Parmi elles, un Matisse, Femme assise, propriĂ©tĂ© de Paul Rosenberg, finalement restituĂ© Ă sa famille. Aujourd'hui, la toile est exposĂ©e Ă La Boverie, Ă LiĂšge. Aux Etats-Unis, Paul Rosenberg ne savait pas ce qui se passait en FranceExposĂ©, aussi, le Portrait de madame Rosenberg et sa fille Micheline la grand-mĂšre et la mĂšre d'Anne Sinclair, peint par Picasso, donnĂ© au musĂ©e qui porte son nom aprĂšs le dĂ©cĂšs de Micheline Rosenberg-Sinclair et que Hermann Goering, l'une des figures emblĂ©matiques du IIIe Reich, accrocha chez lui aprĂšs l'avoir rĂ©cupĂ©rĂ© au musĂ©e du Jeu de Paume, Ă Paris. "Sur l'un des murs de l'exposition, raconte Anne Sinclair, il y a d'ailleurs une immense photo de la salle oĂč Ă©taient entreposĂ©es toutes les toiles volĂ©es. On y voit des peintures qui viennent directement de la galerie de mon grand-pĂšre, alors que lui, aux Etats-Unis, n'a aucune idĂ©e de ce qui se passe en France. C'est violent, non?" Paul Rosenberg, dĂ©chu de sa nationalitĂ© par le gouvernement de Vichy, apatride le temps de la guerre, redevient français Ă la LibĂ©ration, mais dĂ©cide de rester aux Etats-Unis, mĂȘme s'il ne demandera jamais la nationalitĂ© amĂ©ricaine. Il ouvre une galerie Ă New York, Paul Rosenberg & Co., "pi-ar-enco", prononce Anne Sinclair, souvenir des initiales Ă©noncĂ©es en anglais. "De nouveau, dit-elle, mon grand-pĂšre est Ă la fois acteur et tĂ©moin du dĂ©placement du marchĂ© de l'art europĂ©en, du franchissement de l'Atlantique. Il l'a mĂȘme anticipĂ©, puisqu'il fait ses premiers voyages pour 'Ă©vangĂ©liser' les Etats-Unis dĂšs les annĂ©es 1920. La suite, c'est le dĂ©part forcĂ©, la traque..." S'il n'a jamais plus ouvert de galerie en France, Paul Rosenberg a beaucoup donnĂ© aux musĂ©es français. Qui prĂȘtent aujourd'hui un certain nombre des tableaux exposĂ©s Ă La Boverie Beaubourg, Orsay, Picasso... Les autres viennent de prestigieux musĂ©es internationaux - de Berlin, de Philadelphie, de Washington, de Vienne, du MoMA, Ă New York - et de grandes collections privĂ©es, comme celle de David Nahmad; il possĂšde l'une des plus belles collections de Picasso au monde. "J'aurais pu faire ce travail plus tĂŽt, mais ce n'Ă©tait pas mon truc"Anne Sinclair se dĂ©finit comme l'"accompagnatrice" de cette exposition. "Tempora a fait tout le travail de recherche identifier et retrouver un peu partout les oeuvres qui avaient appartenu Ă mon grand-pĂšre." Pourquoi LiĂšge? "Ce n'est pas anodin, confirme-t-elle. Le musĂ©e de LiĂšge, dans un souci de protection du patrimoine, a achetĂ© des tableaux aux nazis lors de de la fameuse vente de Lucerne, organisĂ©e en 1939, pour brader ce qui Ă©tait considĂ©rĂ© Ă l'Ă©poque en Allemagne comme de 'l'art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©'; je vous rappelle que ça allait de Van Gogh aux impressionnistes! C'est la seule partie de l'exposition qui ne concerne pas directement des toiles ayant appartenu Ă mon grand-pĂšre, mais qui a une vocation pĂ©dagogique - revenir sur la conception que les nazis avaient de la peinture, et sur ce que ça a provoquĂ© en Europe. Quand l'histoire de l'art cogne avec l'Histoire rĂ©elle..." "L'art et la culture permettent de rĂ©sister Ă la sauvagerie, Ă la destruction, aux emballements de tous ordres", soutient Anne PlatiauLongtemps, Anne Sinclair s'est dĂ©sintĂ©ressĂ©e de la saga familiale, au grand dĂ©sespoir de sa mĂšre "J'aurais pu faire ce travail de recherche [pour son livre] plus tĂŽt, mais ce n'Ă©tait pas mon truc. Je voulais ĂȘtre journaliste, la vie publique me passionnait bien plus que les archives!" D'autant qu'elle n'a pas bien connu son grand-pĂšre, mort quand elle avait 11 ans. "Pourtant, moi qui ai peu de mĂ©moire, je me souviens trĂšs bien de cet homme trĂšs maigre... Je le revois, dans la voiture, alors qu'il m'emmenait visiter les galeries lorsqu'il Ă©tait Ă Paris, aprĂšs avoir beaucoup rĂ©flĂ©chi, dire d'un coup 'C'est un faux!' Il avait un oeil trĂšs sĂ»r." Pas son truc, donc, le passĂ©, jusqu'au jour oĂč un fonctionnaire zĂ©lĂ© demande Ă cette journaliste reconnue, ex-star du petit Ă©cran, Ă l'Ă©poque femme de Dominique Strauss-Kahn, alors directeur gĂ©nĂ©ral du Fonds monĂ©taire international, de justifier de la nationalitĂ© de ses quatre grands-parents pour refaire sa carte d'identitĂ©. "LĂ , se souvient-elle... Le choc! Cette question d'identitĂ© m'est devenue trĂšs chĂšre." Elle fait le lien entre l'exposition de LiĂšge, qui sera Ă Paris au printemps, et l'actualitĂ© "Ăa montre comment l'art et la culture permettent de rĂ©sister Ă la sauvagerie, Ă la destruction, aux emballements de tous ordres et aux dĂ©rives de toute nature. L'instrumentalisation actuelle du thĂšme de l'identitĂ© me terrifie." Aujourd'hui, Anne Sinclair aspire Ă une vie "calme et sereine", aprĂšs avoir connu, ajoute-t-elle comme une Ă©vidence, "un certain nombre de tourments". Il y a quelques mois, Manuel Valls lui a proposĂ© d'entrer au gouvernement; elle a refusĂ© "Je ne suis pas une femme politique." Elle hĂ©site, cherche la meilleure façon de formuler ce qu'elle a en tĂȘte "J'ai Ă©tĂ©... sincĂšrement Ă©mue qu'on me le propose." Conclut "Mais ce n'est pas moi. Pas moi du tout." Et elle fait un noeud Ă son sautoir bleu. Ălise Karlin Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
Le studio Ghibli est le fruit du travail de nombreuses personnes dont les plus cĂ©lĂšbres restent encore aujourdâhui Hayao Miyazaki, dit le dieu vivant de lâanimation, et Isao Takahata. Il sâagit dâun des studios dâanimation les plus connus au monde, avec un logo reconnaissable entre tous puisquâil met en avant le personnage de Totoro, le Mickey Mouse japonais ! Construit dans les annĂ©es 1980 par ces deux grands cinĂ©astes, le studio ne produit que des succĂšs depuis plus de trente ans ! Au cĆur du steampunck et de la nature Hayao Miyazaki Hayao Miyazaki lors du festival international du film dâanimation de Venise en 2008. Wikimedia Commons, photo de Thomas Schulz / Flickr. Il est indĂ©niable que le succĂšs actuel du studio et des films revient avant tout au cinĂ©aste Hayao Miyazaki, dont la patte artistique a bercĂ© de nombreux enfants et continue de faire rĂȘver. Ayant commencĂ© chez la Toei, le studio japonais derriĂšre Dragon ball, il dĂ©veloppe trĂšs vite son art, et, avec lâaide de son collĂšgue Isao Takahata, continue de progresser dans le monde de lâanimation. Lâun des films ayant permis la mise en marche du studio Ghibli » a Ă©tĂ© NausicĂ€a de la vallĂ©e du vent. VĂ©ritable ode Ă la nature et au respect de cette derniĂšre, ce film met en avant les quelques rĂšgles qui rĂ©giront lâensemble de sa filmographie par la suite. Cela fait de Miyazaki pĂšre un authentique auteur. Le tout premier film signĂ© Ghibli est Le chĂąteau dans le ciel, sorti en 1986 au Japon. Il a fallut attendre 17 ans pour le voir arriver en France ! Il raconte les mĂ©saventures de Shiita et de son ami Pazu, qui doivent rejoindre lâĂźle lĂ©gendaire de Laputa. Un pur hommage aux Voyages de Gulliver ! Ce film met lâaccent sur lâimportance des personnages fĂ©minins et des enfants, qui rĂ©apparaissent dans toutes les productions de Miyazaki pĂšre. Tout comme dans NausicĂ€a, la nature prend une grande place dans ce rĂ©cit, des plans entiers du film Ă©tant laissĂ©s au ciel et aux plaines traversĂ©s au cours de lâaventure. Le monde de lâaviation si cher Ă Hayao est ici directement mis en avant par le voyage en dirigeable et le style steampunck du chĂąteau volant. Cette uchronie se retrouve aussi dans NausicĂ€a, mais encore et surtout dans lâun des plus grands succĂšs du studio, Le chĂąteau ambulant. Mais avant de rencontrer la magie de Haru et de Mamie Sophie, Hayao Miyazaki a fait rĂȘver les enfants avec son personnage emblĂ©matique, Totoro. Mon voisin Totoro, sorti au Japon en 1988, met en avant deux hĂ©roĂŻnes des plus attachantes. ArrivĂ©es Ă la campagne avec la promotion de leur pĂšre, les jeunes filles vont pouvoir sâĂ©vader lorsquâune mystĂ©rieuse crĂ©ature fait son apparition dans leur vie. Câest lâun des films parmi les plus enfantins et Ă©mouvant du rĂ©alisateur. Comme beaucoup de protagonistes, Satsuki est ici la jeune fille devant passer Ă lâĂąge adulte », lâun des thĂšmes les plus rĂ©currents de la filmographie du rĂ©alisateur. Ecologie, rĂȘve et enfant-adulte, voici ce qui constitue lâart dâHayao Miyazaki. Quand le conte cĂŽtoie la vie quotidienne Goro Miyazaki Goro Miyazaki. Photo prise par canburak / Flickr. Le talent et la maĂźtrise du paternel doivent forcĂ©ment se retrouver chez Goro Miyazaki, non ?! Pas forcĂ©ment. En effet, le jeune cinĂ©aste nâa pas toujours travaillĂ© dans lâanimation. Jeune, il ne se destine absolument pas Ă suivre les traces de son pĂšre. Il Ă©tudie en effet les sciences de lâagriculture et de la forĂȘt, et se destine alors Ă ĂȘtre paysagiste ou architecte. Puis, il se rapproche des studios quand il conçoit le musĂ©e Ghibli dont il devient le directeur gĂ©nĂ©ral en 2001. Toshio Suzuki, le producteur en chef du studio, contacte Goro pour quâil fasse le story-board des Contes de Terremer. Il voit en lui un potentiel hĂ©ritier Ă Hayao. Miyazaki pĂšre nâest absolument pas du mĂȘme avis ! Les deux se disputent souvent lors de la conception du projet. Toutefois, Toshio a le dernier mot et Goro peut enfin commencer la rĂ©alisation du film. Son amour pour les paysages se retrouve entiĂšrement dans son film chaque aplat de couleur vient donner vie Ă la sĂ©rie de romans dâUrsula le Guin. Câest cependant un Ă©chec la beautĂ© de ce long-mĂ©trage nâa pas su ĂȘtre Ă la hauteur des espĂ©rances des spectateurs. Pire ! Lâautrice ne reconnaĂźt pas son oeuvre dans ce film⊠Câest une vĂ©ritable douche froide pour le jeune rĂ©alisateur. Ătait-ce trop dur pour lui de suivre les pas de son pĂšre ? Pouvait-il insuffler de sa personne dans un autre film ? Ces questions nâont pas trouvĂ© de rĂ©ponse pendant quelques annĂ©es. Pourtant, il est indĂ©niable que les paysages bucoliques des Contes de Terremer font Ă©cho au travail de son pĂšre, mais aussi Ă ses Ă©tudes, et donc Ă sa propre expĂ©rience de paysagiste. Son second film prend pourtant un tout autre chemin. SâĂ©loignant totalement du fantastique, La Colline aux coquelicots est lâadaptation dâun shojo manga. Lâhistoire prend place peu de temps avant les jeux olympiques de Tokyo de 1964. LâhĂ©roĂŻne, Umi, fait la connaissance dâun camarade de classe, Shun Kazama ; tous deux tombent peu Ă peu amoureux. Pourtant, un secret va trĂšs vite se dresser dans cette idylle⊠Goro nous transporte cette fois-ci dans son propre univers, alliant Ă la fois le rĂȘve et la rĂ©alitĂ©. Il confirme alors aux yeux du monde et Ă son propre paternel quâil est un vĂ©ritable cinĂ©aste, ayant son propre style. LâentrĂ©e du musĂ©e Ghibli. Wikimedia Commons, photo de æ°·é·ș. Un bel avenir se profile pour la suite du studio Ghibli avec Goro, le nouveau venu Hiromasa Yonebayashi et les futurs films de Hayao. Pourtant, Ghibli câest aussi Isao Takahata, ainsi que dâautres noms moins connus comme Yoshifumi Kondo, quâil serait intĂ©ressant de mettre en avant bientĂŽt ! Image Ă la une Le monde merveilleux dâHayao Miyazaki, image de macnier / Flickr. Pour en savoir plus La fiche AllocinĂ© sur Hayao MiyazakiLa fiche AllocinĂ© sur Goro MiyazakiLe blog Studio Ghibli FranceLâarticle de sur Goro Miyazaki
La thĂ©orie du complexe d'Oedipe offre une formule frappante que l'on peut transposer avec un peu d'exagĂ©ration, on vous l'accorde Ă l'actualitĂ© cannoise. En quelques jours, deux fils de grands cinĂ©astes ont prĂ©sentĂ© leur film Ă Cannes. Sauf que le premier a rĂ©ussi, au fil des rĂ©alisations, Ă faire oublier la comparaison avec le travail de son pĂšre pas besoin de faire rĂ©fĂ©rence Ă Michel Audiard pour parler des longs-mĂ©trages de Jacques. Le fils a su imposer son style loin de dialogues cultes de son pĂšre, restĂ© davantage cĂ©lĂšbre pour ses tirades que pour sa mise en scĂšne, Jacques Audiard a d'emblĂ©e misĂ© sur les sujets choc le handicap, la prison, l'hĂ©roĂŻsme.... Ses plans sont trĂšs travaillĂ©s, certains de ses montages sont si frappants qu'ils restent gravĂ©s dans la mĂ©moire des son cas, on peut dire qu'il a rĂ©ussi Ă "tuer le pĂšre" et Ă s'imposer comme un artiste de De rouille et d'os Ce n'est pas encore le cas de Brandon Cronenberg, qui prĂ©sente son premier long-mĂ©trage aujourd'hui, Antiviral. Loin de vouloir Ă©chapper Ă la comparaison avec le travail de son pĂšre, le jeune homme propose un film dans la mĂȘme veine que ceux de David Cronenberg. Comme lui Ă ses dĂ©buts, il mĂ©lange expĂ©riences scientifiques et horreur, s'offrant mĂȘme le luxe d'aborder le sujet de la cĂ©lĂ©britĂ©. Dans Antiviral, il suit un jeune chercheur qui profite d'une nouvelle mode des plus malsaines il accepte d'injecter Ă ses riches patients les maladies de leurs stars prĂ©fĂ©rĂ©es. Un trafic qui va finir par se retourner contre lui le jour oĂč il va par erreur s'injecter le virus d'une cĂ©lĂ©britĂ©... et ĂȘtre traquĂ© par des fans prĂȘts Ă tout pour l'attraper. Il n'est pas le seul enfant de cinĂ©aste Ă avoir choisi comme thĂšme important la cĂ©lĂ©britĂ©, Sofia Coppola tournant autour du sujet depuis le dĂ©but de sa carriĂšre. VoilĂ d'ailleurs un bon exemple de rĂ©alisatrice qui est parvenue Ă se dĂ©tacher du cinĂ©ma de son pĂšre. DĂšs son premier film, Virgin Suicides, elle imposait son goĂ»t pour le cinĂ©ma contemplatif, menĂ© par des personnages qui s'ennuient. Elle n'a cessĂ© depuis d'imposer cette marque de fabrique, alors que comme tout enfant de cinĂ©aste reconnu, elle Ă©tait attendue au tournant. Et en choisissant de traiter du sujet de la cĂ©lĂ©britĂ© en Ă©tant la fille d'un grand cinĂ©aste, Sofia augmentait d'autant plus la tentation de comparer son travail Ă celui de son pĂšre. Cette annĂ©e, Ă Cannes, on retrouvera un autre fils de, mais hors compĂ©tition Alexandre Aja est co-scĂ©nariste et producteur du remake de Maniac, le film d'horreur culte des annĂ©es 80. S'il a confiĂ© la rĂ©alisation du film Ă Franck Khalfoun, il est vĂ©ritablement Ă l'origine du projet. LĂ aussi, on peut dire qu'Aja parvient Ă faire oublier qu'il est le fils d'Alexandre Arcady. Le pseudonyme a dĂ» aider, mais il n'y a pas que ça contrairement Ă son pĂšre, qui a dĂ©marrĂ© sa carriĂšre en signant un film en grande partie autobiographique, Aja s'est tout de suite tournĂ© vers le cinĂ©ma d'horreur, devenant un spĂ©cialiste des remakes rĂ©ussis La colline a des yeux, Piranha 3D.En parlant dâhorreur, ce soir, câest un "pĂšre de" qui dĂ©voilera son nouveau film sur la Croisette, hors compĂ©tition Dario Argento va prĂ©senter son Dracula 3D, en compagnie de Quentin Tarantino, qui viendra rendre hommage au maitre du "Giallo". Reste que le cinĂ©aste a considĂ©rablement perdu son "mojo" depuis une dizaine dâannĂ©e, cumulant les rĂ©alisations ratĂ©es Card Player, Giallo, qui sortent directement en DVD en France. Pour la jeune gĂ©nĂ©ration, sa fille Asia est plus cĂ©lĂšbre que lui, du moins en tant quâactrice. Sa rĂ©alisation Le livre de JĂ©rĂ©mie nâa pas reçu un grand Dracula 3D, ils sont rĂ©unis, comme au bon vieux temps, le pĂšre offrant un rĂŽle important Ă sa fille. Dario ravira-t-il enfin les fans de cinĂ©ma dâhorreur avec ce film ? Il sera en tout cas soutenu par Asia, qui, au sein de sa carriĂšre Ă©clectique, est souvent revenue tourner sous sa direction. En fait, Asia Argento ne cherche pas Ă "tuer le pĂšre", elle a trouvĂ© un juste milieu elle se replonge rĂ©guliĂšrement dans son univers, puis se consacre Ă des projets plus personnels, oĂč lâon ne ressent pas du tout lâinfluence de ce saura dans quelques heures, avec les premiĂšres critiques d'Antiviral, si Brandon Cronenberg a dĂ©jĂ trouvĂ© son propre style, ou si, comme le pitch de son film le laisse penser, il cherche Ă s'inscrire dans la continuitĂ© du travail de son pĂšre. Pour ce cas prĂ©cis, on pourrait plutĂŽt parler de "reprise de flambeau", David Cronenberg n'ayant pas rĂ©alisĂ© de film horrifique depuis des annĂ©es. Son Ă©volution est d'autant plus marquante au moment oĂč Brandon sort son premier film. Cosmopolis ne s'annonce pas du tout dans la mĂȘme veine qu' de Cosmopolis Suivez toute l'actu cannoise sur notre dossier spĂ©cial avec Orange CinĂ©day
le pÚre était peintre et le fils cinéaste